Feng shui et maison miroir

par 9 Jan, 2020Jusaoo - articles

grenouille feng shui

Le Feng Shui est une discipline de la Chine ancienne qui aborde la maison sous l’angle de l’énergie appelée aussi Art du positionnement, cette discipline connait un intérêt grandissant en Occident.

Pour dépasser le simple phénomène de la mode, ii est important de se demander ce que cette discipline peut nous apporter aujourd’hui, a nous, Occidentaux.

Répondre a cette question suppose qu’on renonce d’abord aux recettes toutes faites, aux gadgets et aux remèdes miracles. Cela sup­pose ensuite qu’on fasse l’effort de comprendre les principes sur les­quels s’appuie le Feng Shui, qu’on s’y relie et qu’on les expérimente. Cela suppose, enfin, qu’on accepte d’adapter ces principes a notre épo­que et a notre mentalité occidentale.

Ces efforts de compréhension et cette actualisation du Feng Shui sont seuls susceptibles de nous faire tirer un maximum de bien­ faits de cette discipline ancestrale.

Présenter le Feng Shui a l’Occidentale – en adaptant le Feng Shui traditionnel a notre mentalité occidentale – est le défi que je vous propose a travers cet article. C’est une invitation a appréhender la réalité de notre maison depuis l’intérieur de nous-mêmes, en association notre pensée et notre coeur.

Lorsque nous parvenons a opérer ce retour en nous et ainsi a nous relier en profondeur a notre maison, celle-ci nous apparait sous son vrai  visage. Non seulement elle nous  livre sa  véritable identité et ses qualités profondes, mais elle nous donne les clés qui  nous permet­tront de la transformer en un lieu vivant qui nous ressemble, afin d’accroitre notre bien-être en tant qu’habitant.

Mais l’apport du Feng Shuia  à l’Occidentale ne s’arrête pas la. II nous permet également d’accéder a l’image de nous-mêmes que nous renvoie notre maison. Car notre maison – lorsque nous nous y relions intérieurement – nous parle de nous.

Des lors, l’étude de notre maison devient I’occasion de nous connaitre, de nous améliorer, de nous transformer… et de nous épa­nouir. Et le fait de mieux se connaitre nous permet, en retour, de concevoir et d’aménager notre maison afin qu’elle soit réellement en accord avec nous-mêmes. En construisant et en transformant notre maison, nous apprenons a nous construire et a nous transformer.

Créer et transformer – se créer et se transformer-, c’ est aller au coeur de la vie, c’ est être pleinement humain.

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FENG SHUI ET MAISON-MIROIR

A notre époque ou tout le monde parle de bien-être, les lieux ou nous vivons et ceux ou nous travaillons sont, pour la plupart, dénués d’âme et de vie. Ils sont de plus en plus artificiels et de moins en moins adaptés A l’être humain que nous sommes.

L’aspect quantitatif (la technique et l’ argent) a pris le pas sur l’aspect qualitatif (la création et l’innovation).

Comment s’étonner des lors que ces constructions – dans lesquelles nous passons pourtant le plus clair de notre temps – ne puis­sent générer que le stress, l’ennui, l’insomnie ou la maladie !

Le bien-être n’ est pas uniquement une question d’aisance financière et de confort matériel. C’ est aussi et surtout une question de vie et d’énergie.

Aborder la maison du point de vue de l’énergie vitale- comme je vous le propose à travers le Feng Shui a l’Occidentale-consiste à la ressentir depuis l’intérieur et à appréhender sa vraie réalité en s’ouvrant à son énergie. Il s’agit donc de redécouvrir notre maison en allant au­ de la de la forme et de l’apparence.

Cette façon de faire nous permet de prendre du recul par rapport aux désagréments qui peuvent survenir dans notre maison. On sera en mesure de les résoudre en allant au coeur des problèmes et en s’attaquant aux causes réelles (c’est devenu une nécessite pour nous, qui sommes actuellement confinés dans des environnements de moins en moins humains et confrontés a des nuisances de plus en plus insi­dieuses).

Elle nous permet également de nous relier aux qualités que notre maison nous renvoie-et d’apprendre a les manifester.

L’approche énergétique de la maison est une démarche résolu­ment moderne et originale.

Voyons tout d’abord, de manière succincte, ce qu’est le Feng Shui.

Le Feng Shui est une discipline de la Chine ancienne, dont le nom signifie vent et eau. Il trouve son origine dans le Tao, principe de base du taoïsme, qui exprime l’équilibre entre le Yin, ou pôle féminin, et le Yang, ou pôle masculin.

Cette même tradition taoïste a donné naissance a la médecine chinoise et à l’acupuncture. La relation entre le Feng Shui et l’acupunc­ture est d’ailleurs tres marquée. Alors que l’acupuncture agit sur l’éner­gie qui circule dans l’ être humain afin de guérir une maladie, le Feng Shui agit sur l’ énergie qui circule dans la maison – et dans le paysage- pour l’harmoniser.

En cela, on pourrait qualifier le Feng Shui de « médecine » de l’habitat

La comparaison ne s’arrête pas la. Tout comme l’acupuncture, le Feng Shui aborde également l’énergie de la maison a travers les cinq éléments orientaux que sont le Bois, le Feu, la Terre, le Metal et l’Eau. Ces cinq éléments sont présentés comme le cycle sans fin de la trans­formation  de la matière. Le symbole qui les représente est le cercle : un point qui, en tournant, dessine une circonférence.

L’Occident, depuis la Grèce antique, compte quatre éléments : la Terre, l’Eau, I’Air et le Feu. A la différence de la conception orientale, les quatre éléments occidentaux constituent une transformation de la matière selon un parcours linéaire. Le symbole qui illustre le mieux cette approche est une flèche qui monte vers le ciel.

Quant aux flux d’énergie qui parcourent le paysage,  le Feng Shui traditionnel ne les nomme pas méridiens, comme le fait sa proche parente, l’acupuncture, mais bien dragons. Ces dragons «vivent» dans I’ air, dans I’eau et dans la terre.

Les dragons qui vivent dans la terre sont les plus « puissants » : ils suivent les crètes des montagnes qui, d’ailleurs, ressemblent souvent a s’y méprendre a l’échine de formidables reptiles…

 Il est interessant de remarquer, au départ, que les préceptes du Feng Shui ont été utilises uniquement pour les demeures des morts, c’est-a-dire pour les cimetières. Les Chinois exprimaient ainsi leur respect pour leurs ancêtres défunts en qui ils voyaient des intercesseurs entre leur monde a eux et le monde des dieux. Ce n’est que plus tard que l’usage de ces préceptes fut étendu aux demeures des vivants.

Il est important, si I’on veut adapter le Feng Shui a notre mode de vie occidental, de se souvenir que cette dimension spirituelle est a son origine…

Plus tard, le feng shui s’est développé selon 2 écoles : l’école du Compas et l’école des Formes.

L’école du Compas est davantage reliée A l’aspect « temps ».

Elle fait  appel à des connaissances  savantes (entre autres, l’astrologie et des chevalier chinoise) et utilise une boussole géomantique appelé luopan.

L’ école des Formes, quant à elle, est plus empirique, plus «intuitive», si l’on peut dire. Elle repose sur l’observation des formes qui sont en relation avec les cinq éléments orientaux.

Ces deux écoles représentent deux manières d’aborder  le monde : d’une part, l’attitude du « penseur », du savant qui étudie le monde en  cherchant à en  découvrir  les lois,  et, d’autre part, celle de « l’homme de terrain », qui expérimente et tire des leçons. Ces deux archétypes sont encore bien vivants aujourd’hui.

Si l’on fait le parallèle avec l’Occident, on constate que l’intérêt pour l’énergie en relation avec la terre n’est pas l’apanage de l’Orient, mais qu’on  le retrouve depuis  toujours en  Occident. Cet interêt se manifeste, de manière assez prosaïque, à travers le besoin de s’appro­prier le sol et d’y attacher son nom. Il se retrouve également à travers le « respect » pour les lieux et à travers les cultes traditionnels réservés à la Terre : consécration des lieux aux divinités, pratiques divinatoires (géomancie, pythies), etc.

On peut remarquer que l’énergie de la terre y est également tres souvent symbolisée par un dragon.

Rappelons-nous le combat  de l’archange Michael contre le dragon. Ce combat – qui représente la lutte du Bien contre le Mal et qui est une invitation à maitriser notre énergie et à nous améliorer – représente également, de façon plus générale, la victoire sur les éner­gies inconscientes « tapies » dans la terre, qu’il nous faut mettre en lumière et canaliser. On retrouve ce combat dans l’histoire de saint Georges, de même que dans celle de sainte Marthe à Tarascon.

Un autre exemple peut être trouvé dans l’histoire du roi Arthur et des chevaliers de la Table ronde, lorsque Merlin prophétise la pré­sence, sous la terre, de deux dragons – un rouge et un blanc – qui empêchent l’érection d’une tour.

Cet intérêt de l’occident pour la Terre a resurgi il y a quelques décennies, à travers une discipline qui s’intéresse – plus directement – aux énergies du sous-sol : la géobiologie. Sa « naissance » s’est faite en relation avec des courants novateurs comme l’architecture organique et la bioconstruction, qui eux-mêmes faisaient écho à l’im­pulsion lancée par Rudolf Steiner au début du siècle.

L’apport fondamental de la géobiologie réside dans son intérêt pour le vivant. Celui-ci se manifeste par une volonté d’apporter un mieux-être aux individus en améliorant la conception et la construction de la maison, mais aussi en développant des méthodes qui visent à créer une harmonie entre les lieux de vie et les énergies tellurique (énergie de la Terre) et cosmique (énergie de l’Univers).

La geobiologie veut également remédier aux nuisances générées dans l’habitat par l’électricité, l’électromagnétisme, la radioacti­vité, les ondes de forme, la toxicité des matériaux, etc.

Revenons au Feng Shui traditionnel et voyons comment on peut l’ «occidentaliser», c’est-à-dire l’adapter à notre mode de vie et à notre façon de penser occidentale et moderne.

La première chose à faire pour aller dans le sens de cette « occi­dentalisation » est de renoncer aux recettes toutes faites et de compren­dre les principes sur lesquels s’appuie le Feng Shui traditionnel.

Cette démarche demande qu’on fasse l’effort de penser par soi­ même. Mais, pour être fructueuse, elle doit s’accompagner d’une expé­rimentation concrète, qui peut se faire chez soi, dans sa propre maison.

Lorsqu’on se familiarise avec le Feng Shui, on constate qu’un des grands principes qui le régissent est lié à la circulation de l’énergie dans la maison. Ce principe repose sur le fait que toute maison – et, de manière générale, tout espace, qu’il soit intérieur ou extérieur – est parcourue par des flux d’énergie.

Ce sont ces flux d’énergie qui lui confèrent ses caractéristiques propres et sa « personnalité». Ils déterminent ce qu’on pourrait appeler l’ambiance de la maison, c’est-à-dire le fait qu’on s’y sente bien ou non.

Mais ce n’est pas tout ! Ces flux d’énergie ont également une influence sur notre bien-être et sur notre santé en tant qu’habitant. En effet, en parcourant les lieux où nous vivons, ils influencent l’énergie dont nous sommes constitués et qui nous est propre.

Cela revient à dire que, plus l’énergie d’un endroit est harmo­nieuse, plus notre propre énergie peut s’équilibrer et plus notre bien­ être en sera augmenté.

On verra que cette influence énergétique ne va pas que dans un sens et qu’inversement, notre énergie peut également influen­cer l’énergie de notre maison.

En abordant la maison sous l’angle de l’énergie, mon but est de faire découvrir à l’habitant que nous sommes des moyens simples et concrets pour la transformer en un lieu agréable et sain, rempli de vie, en un endroit où l’énergie circule librement et harmonieusement, pour notre plus grand bien-être.

Mon but est aussi de démontrer que l’énergie est quelque chose qui se ressent, qui s’étudie et qui s’ expéri­mente.

Lorsqu’on décide d’aborder la maison en rapport avec l’énergie, voici les questions qu’on peut se poser :

  • Qu’est-ce que l’énergie?
  • Comment l’énergie circule-t-elle dans notre maison ?
  • Quelle importance a la circulation de l’énergie pour notre bien-être en tant qu’habitant ?
  • Comment améliorer la circulation de l’énergie dans notre maison ?
  • Quelles sont les formes qui favorisent une bonne circulation de l’énergie et quelles sont celles qui la bloquent
  • Y a-t-il des manifestations visibles de l’énergie dans la mai­son et, si oui, comment peut-on les identifier ?

Et aussi:

  • Quel est l’endroit « idéal » où habiter et comment fait-on pour choisir un bon terrain ?
  • Comment situer et orienter judicieusement une construction neuve?
  • Comment harmoniser sa maison avec l’environnement?
  • Etc.

Dès à présent, je vous propose d’exami­ner, dans les grandes lignes, quelques applications des principes liés à la circulation de l’énergie dans la maison.

La première application qu’on peut tirer de ce principe concer­ne la conception de la maison elle-même. On verra que ce principe peut nous aider à créer une maison « vivante», c’est-à-dire une maison où l’énergie circule librement, une maison qui nous ressemble et où nous nous sentons bien.

La seconde application que l’on peut tirer du principe de la circulation de l’énergie concerne la relation de la maison avec son envi­ronnement.

Nous pouvons imaginer notre maison comme un point d’union entre le monde extérieur et nous-mêmes : elle est à la fois ce qui nous relie au monde et ce qui nous en protège.

Plus globalement, nous pouvons nous représenter notre maison plantée entre le ciel et la terre et bénéficiant des deux énergies qui sont indispensables à la vie : l’énergie tellurique, qui provient de la terre, et l’énergie cosmique, qui nous arrive de l’univers.

Lorsqu’on commence à se familiariser avec la dimension éner­gétique de la maison, qu’on en comprend les principes, qu’on les ressent et qu’on les met en pratique, on est en mesure d’aborder l’aspect miroir, ce que j’appelle le principe de la maison-miroir.

De quoi s’agit-il?

Ce principe part du constat que toute maison renvoie à ses habi­tants une image d’eux-mêmes qui – si elle est prise en compte – leur permet de mieux se connaître, de s’améliorer et de s’épanouir. On pour­rait traduire cela par : Dis-moi où tu habites, je te dirai qui tu es.

Ce phénomène-miroir est pareil au processus que nous pouvons expérimenter, par exemple, dans nos relations interpersonnelles. Si nous sommes attentifs aux événements de notre vie, nous constaterons que les personnes que nous côtoyons et celles que nous rencontrons – soi-disant « par hasard » – sont un reflet de nous-mêmes.

Qu’est-ce que cela veut dire?

Cela signifie que ces personnes manifestent des qualités ou des défauts que nous portons en nous. Le fait que nous les rencontrions, qu’elles nous « touchent », que nous les écoutions et que nous nous ouvrions à ce qu’elles expriment peut nous aider à mieux nous connaî­tre et à découvrir une partie de nous qui était cachée jusque-là.

 Prenons, par exemple, une personne que nous admirons. L’image que nous renvoie cette personne à travers sa beauté, son intelligence ou sa gentillesse nous montre que les qualités que nous admirons chez elle se trouvent aussi en nous, même si nous n’en avons pas conscience pour le moment.

Parfois, c’est le contraire : au lieu de nous renvoyer une qualité, la personne que nous avons en face de nous va refléter un défaut ou une faiblesse que nous avons en nous et que nous ne voulons pas voir. Ce peut être le cas, par exemple, lorsque nous sommes interpellés par une personne en colère. Cette situation nous montrera peut-être que nous portons nous aussi cette colère en nous…

Au niveau de la maison, c’est la même chose. Le phénomène­ miroir fonctionne de la même façon. Cela veut dire que notre maison nous renvoie une image de nous-mêmes qui fait référence à quelque chose que nous portons en nous.

En simplifiant, on peut donc dire que notre maison nous renvoie des qualités- éventuellement à l’état latent- ou des défauts dont nous sommes porteurs.

Ainsi, par exemple, le fait que notre maison soit grande, lumi­neuse, agréable, accueillante, ou qu’elle soit au contraire petite, sombre, peu engageante, peut être mis en rapport avec nous-mêmes.

À nous d’observer notre maison pour être en mesure de com­prendre ce qu’elle veut nous dire…

Signalons tout de suite que le principe du miroir ne s’arrête pas aux caractéristiques physiques de notre maison. Il concerne également les nuisances qui peuvent s’y manifester (panne de courant, inondation, présence d’humidité, etc.) ainsi que la façon dont l’énergie y circule.

Pour être en mesure d’identifier l’image-miroir que nous ren­voie notre maison et de comprendre sa signification, il est indispensa­ble d’appréhender notre maison globalement, en

nous ouvrant à l’énergie qui émane d’elle et en allant au-delà de la forme et de l’apparence.

Pour plus de clarté, j’essayerai de montrer chaque fois – à travers des exemples concrets – comment ce principe fonctionne et comment on peut l’identifier.

Voyons maintenant ce qui peut nous intéresser dans le phénomène­ miroir, c’est-à-dire dans l’image-miroir que nous renvoie notre maison.

Cet intérêt  peut faire penser à celui qu’on porte au sens de sa maladie lorsqu’on est malade.

La maladie devient alors une occasion de se connaître ; d’ail­leurs, c’est souvent ce chemin de la connaissance intérieure qui est le seul capable de nous mener vers la vraie guérison.

En ce qui concerne la maison, c’est la même chose. Le travail consiste à apprendre à se connaître en s’appuyant sur l’image de soi que notre maison nous renvoie. afin de nous améliorer et de nous épanouir.

Et  pour cela, il  n’est  pas besoin  d’être malade.  Il  n’est pas besoin  non plus que notre maison soit  «  malade».  Il n’est donc pas nécessaire d’attendre que des nuisances  ou des problèmes graves se manifestent dans notre maison pour s’atteler à la tâche : là aussi, il vaut mieux prévenir que guérir !

Au vu de ce qui vient d’être dit, on peut se douter que cette approche n’est pas toujours de tout repos. Elle demande, en effet, une bonne dose d’honnêteté et de courage, et la capacité de se remettre en question.

Ce qui peut nous motiver dans ce sens, c’ est l’envie de se connaître, de s’améliorer et de construire une maison qui nous ressem­ble, c’est-à-dire qui soit réellement en accord avec nous-mêmes.

En ce qui concerne l’interprétation de l’image-miroir, il n’y a pas- on peut s’en douter- de règles toutes faites. Tout dépend du vécu de chacun. Retenons simplement que cette démarche fait partie d’un processus de connaissance et de transformation de soi qu’on peut résumer comme suit :

En apprenant à connaître notre maison, nous apprenons à nous connaître nous-mêmes. Et en apprenant à transformer notre maison, nous apprenons à nous transformer nous-mêmes.  

* * *

Les applications qu’on peut tirer du principe de la maison­ miroir sont nombreuses. C’est un travail qui porte directement sur la relation que nous avons avec notre maison et, en finale, sur la relation que nous avons avec nous-mêmes.

Créer une maison vivante n’a de sens, en effet, que si nous par­ venons à nous relier réellement à elle. Cela revient à se poser la ques­tion suivante : Comment peut-on créer une relation vivante avec notre maison et avec l’espace qui nous entoure ?

La réponse est, bien sûr, une affaire de responsabilité personnelle et d’engagement dans notre vie quotidienne….

Cet aspect de la relation avec la maison sera traité plus particulièrement par rapport aux deux points suivants:

  • L’expérimentation intérieure de l’espace sous l’angle de l’énergie : approche «ressentie» des formes, des couleurs, des matériaux et des quatre éléments ;
  • Et la « pratique» de l’énergie.

L’expérimentation de l’espace sous l’angle de l’énergie consiste à développer un lien intérieur avec le monde qui nous entoure.

Nous verrons, qu’il est possible de déve­lopper une telle relation suprasensible avec les formes, les volumes, les couleurs et, même, avec les matériaux et les quatre éléments.

Pour ce faire, il est indispensable de se relier intérieurement à ce qui nous entoure, en allant au-delà de l’apparence et en dépassant le seul aspect extérieur et visible des choses.

Cette approche nous permet d’appréhender la réalité du monde et de l’apprécier à sa juste valeur. Elle nous donne aussi la possibilité de mesurer l’impact qu’ont sur nous certaines formes, certaines cou­leurs, certains matériaux… et de choisir, en toute connaissance de cause, ceux et celles dont nous voulons nous entourer.

Pour ce qui est de la mise en «pratique» de l’énergie, cet aspect sera abordé à travers les exercices proposés.

Ces exercices reposent sur un travail de méditation créatrice. Ils don­nent l’occasion de dépasser l’aspect purement livresque des choses et d’expérimenter l’énergie directement en soi. À cette fin, il est néces­saire de se laisser guider par son « ressenti » – son intuition – et d’associer sa pensée à son cœur.

Ces exercices demandent donc de développer un état de récep­tivité et d’écoute intérieure, indispensable pour pouvoir accéder à la réalité suprasensible de notre être intérieur.

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Voici maintenant, présentés de manière succincte, les moyens que je vous propose – à travers le Feng Shui à l’Occidentale – pour explorer la dimension énergétique de votre maison et pour progresser dans l’expérimentation du phénomène-miroir :

  1. Identification – grâce à l’observation – des composantes de votre maison qui sont en relation avec l’énergie ;
  2. Utilisation de ces informations pour transformer votre mai­son et, le cas échéant, pour vous transformer vous-même ;
  3. Compréhension des phénomènes observés, par rapport à votre vécu personnel (image-miroir).

 Chacun des thèmes abordés sera traité de manière à intégrer chaque fois la phase d’observation et la phase de trans­formation de la maison ainsi que la mise en lumière du phénomène­ miroir. Il ne vous restera plus alors – si je peux dire – qu’à expéri­menter ces aspects chez vous, dans votre propre maison, après les avoir mûrement réfléchis et ressentis…

Pour terminer cette présentation de l’approche énergétique de la maison et du principe de la maison-miroir, je vous propose un exercice pratique qui a pour but de créer un premier contact avec cette démarche intérieure et ressentie dont il vient d’être question.